Résultats du SIG

- Des dégâts comparables en 1872 et 1876 sur les parcelles étudiées


La tempête du 10 décembre 1872 a fait 33 557 m3 de chablis (figure suivante). Pour les 50 parcelles étudiées les dégâts ont été estimés à 5 976 m3. La moyenne de l’intensité des chablis est de 4,47 m3 par hectare. Les valeurs vont de 0 m3 par hectare pour 14 parcelles à un maximum de 47,19 m3 par hectare. Si on ne prend pas en compte les parcelles sans dégâts, la moyenne de chablis est faible de l’ordre de 8,94 m3 par hectare. Seules 6 parcelles ont des intensités supérieures à 10 m3 par hectare dont trois supérieurs à 20 m3 par hectare. De plus, des parcelles proches ont souvent des intensités de chablis du même ordre de grandeur.

Intensité de chablis en 1872

Crédits: Beraud, 2006



La tempête du 13 mars 1876 a fait 11 427 m3 de dégâts et 6 940 m3 pour les parcelles étudiées (figure suivante). L’intensité des chablis est en moyenne de 4,99 m3 par hectare. 17 parcelles n‘ont pas de dégâts, 9 ont une intensité supérieure à 10 m3 par hectare. Le maximum de chablis est de 51,30 m3 par hectare. La moyenne des chablis par parcelles touchées est de 7,49 m3 par hectare. Comme en 1872, des parcelles connexes ont des dégâts voisins. L’importance des stations est évidente.

Intensité de Chablis en 1876

Crédits: Beraud, 2006


L’intensité moyenne des dégâts est à peu près équivalente. Cependant, le nombre de parcelles intactes a augmenté en 1876, ce qui laisse penser à un moindre impact de cette tempête. De même, la moyenne des intensités est plus élevée lors de la première tempête. En revanche, le nombre de parcelles dont l’intensité de chablis est supérieure à 10 m³ par hectare a augmenté d’un tiers. La deuxième tempête, diffère de la première par les extrêmes : parcelles sans chablis et avec des chablis supérieurs à 10 m3 par hectare.

Les tendances des dégâts entre 1872 et 1876 par parcelle mettent en évidence des réactions différentes des arbres aux coups de vent selon la situation de la parcelle face à l’aléa et à sa vulnérabilité intrinsèque. Mais pas seulement…

Les chablis de 1872 expliquent près d’un quart de ceux de 1876.
En effet, parmi les quatorze parcelles n’ayant pas connu de chablis en 1872, douze n’en ont toujours pas en 1876, et deux ont des dégâts inférieurs à 3,5m3 par hectare.
Sur les 31 parcelles ayant connu des chablis compris entre 0 et 10 m3 par hectare, les deux tiers ont vu leurs dégâts multipliés par six. En revanche, les parcelles à dégâts supérieurs à 10 m3 par hectare en 1876 ont connu beaucoup moins de chablis (figure suivante).

 

Des chablis de 1872 qui influenceraient la répartition des dégâts en 1876

Crédits: Beraud, 2006.

A titre d’exemple, une parcelle (22), constituée d’arbres plutôt âgés, située en exposition nord a connu lors de la première tempête 19,37 m³ par hectare de dégâts. En 1876, elle a été épargnée. Sa possibilité en 1870 était de 667,07 m³ par hectare, or durant les trois années précédant la tempête de 1872, près de 515,01 m³ par hectare ont été coupés. L’ouverture ainsi créée dans le peuplement restant l’a donc déstabilisée. En 1876, alors que 109,44 m³ coupés par hectare ont été coupés en 1874, rien ne pouvait plus être renversé.

Autre exemple, certaines parcelles (32, 72, 94, 96 et 104), épargnées en 1872, ont connu des dégâts dix fois plus importants en 1876. Ce qui s’explique, et cela d’autant plus que les densités de peuplement sont fortes, par la chute de quelques arbres, très hauts, et donc vulnérables, qui ont créé des trouées. Lors de la seconde tempête le vent s’y est engouffré créant une turbulence, causant des dégâts importants.

explication Explication

L’influence que peut avoir une première tempête sur une seconde tient donc à l’effet du chablis : la trouée et la déstabilisation du peuplement.

Comme le chablis accroît aussi le risque de développement d’insectes ravageurs et d’agents pathogènes, une tempête a des conséquences importantes à moyen terme sur les peuplements survivants. Certains arbres peuvent perdre de la vigueur. Le lien entre les chablis de 1872 et les chablis de 1876, que met en évidence le coefficient de corrélation de 0,21*, peut donc s’expliquer entre autres par cette conséquence du chablis : la déstabilisation (due à une trouée ou à une agression exogène).
(* =21 % de la distribution des dégats en 1876 peut s'expliquer par les les chablis de 1872)

Lorsqu’une tempête succède rapidement à une autre, l’intensité des chablis n’est pas seulement le fait de la conjonction des vitesse et direction du vent et de la vulnérabilité intrinsèque de la parcelle, mais aussi des dégâts des tempêtes précédentes. Il resterait à travailler sur des tempêtes espacées de durées un peu plus importantes (7, 8, voire dix ans) pour quantifier le temps pendant lequel persiste les effets de trouée.

 
Définition

Un chablis est un arbre déraciné sous l’action d’effets naturels (vent, foudre, neige, chute d’un autre arbre) ou pour des raisons qui lui sont propres (vieillesse, pourriture, mauvais enracinement), sans intervention de l’homme. Si l’arbre est cassé au niveau du tronc, on utilise le terme de volis. Cependant, dans un sens plus large, on entend par chablis un ensemble d’arbres renversés, le plus souvent, par des vents violents.

Définition

Un chablis est un arbre déraciné sous l’action d’effets naturels (vent, foudre, neige, chute d’un autre arbre) ou pour des raisons qui lui sont propres (vieillesse, pourriture, mauvais enracinement), sans intervention de l’homme. Si l’arbre est cassé au niveau du tronc, on utilise le terme de volis. Cependant, dans un sens plus large, on entend par chablis un ensemble d’arbres renversés, le plus souvent, par des vents violents.

Définition

Un chablis est un arbre déraciné sous l’action d’effets naturels (vent, foudre, neige, chute d’un autre arbre) ou pour des raisons qui lui sont propres (vieillesse, pourriture, mauvais enracinement), sans intervention de l’homme. Si l’arbre est cassé au niveau du tronc, on utilise le terme de volis. Cependant, dans un sens plus large, on entend par chablis un ensemble d’arbres renversés, le plus souvent, par des vents violents.

Définition

Un chablis est un arbre déraciné sous l’action d’effets naturels (vent, foudre, neige, chute d’un autre arbre) ou pour des raisons qui lui sont propres (vieillesse, pourriture, mauvais enracinement), sans intervention de l’homme. Si l’arbre est cassé au niveau du tronc, on utilise le terme de volis. Cependant, dans un sens plus large, on entend par chablis un ensemble d’arbres renversés, le plus souvent, par des vents violents.