Introduction
Auteur : Guy Ouillon, Université Nice Sophia-Antipolis.
La quantification de l’aléa implique en grande partie de pouvoir et savoir définir la taille des événements naturels associés. Cette taille peut être exprimée à l’aide de plusieurs grandeurs physiques (telles que : amplitude, vitesse, accélération, masse, température, volume, flux, énergie…) et est souvent exprimée de manière générale par les termes de « magnitude » ou « intensité ».
Il faut cependant rester très vigilent lors de l’utilisation de ces termes.
En effet, dans le cas des séismes par exemple, les termes « magnitude » et « intensité » décrivent des grandeurs spécifiques de natures très différentes et absolument non interchangeables. Il en est de même pour les volcans qui bénéficient de la même terminologie.
Nous verrons que la magnitude (au sens large du terme) d’un aléa peut parfois décrire la taille de la source du phénomène naturel lui-même, mais aussi l’amplitude de la sollicitation à laquelle il soumet le milieu environnant, qui peut, elle, dépendre de la dimension spatiale et du temps. Ainsi, plutôt que de définir ces grandeurs d’une manière trop générale et théorique, nous considérerons quelques aléas particuliers et présenterons pour chacun différentes manières de les quantifier. Un soin plus important sera apporté à la quantification des séismes, du fait de la grande variété des grandeurs manipulées et calculées.