1.3. La vulnérabilité des grandes agglomérations urbaines face au vent : tempête du 26/12/1999 en Ile-de-France

objectifs Objectifs

Démontrer qu'une ville située loin de la mer est davantage vulnérable au vent qu'une ville littorale.

Auteur : Martine Tabeaud, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

introduction Introduction


Dans les villes, il semble qu’il n’y ait plus de chaleur estivale autrement que caniculaire, plus de pluies sans inondations… Y aurait il des météores particulièrement dangereux en ville ?

Et si non, quels sont les éléments spécifiques qui accentuent la vulnérabilité urbaine ? Les événements météorologiques (les « aléas ») paroxysmiques qui déstabilisent les villes et créent des situations de crise portent soit sur un seul élément (la température très basse ou très haute, le vent particulièrement violent) soit parfois sur une conjugaison de deux éléments (vent et précipitations dans les cyclones), voire trois (vent, foudre et précipitations dans les orages). Pour approcher les causes de la vulnérabilité des espaces urbains, la tempête de 1999 a été choisie car elle a affecté des régions éloignées du littoral où les « coups de vents » sont beaucoup plus fréquents.

Or, la région Île de France, est frappée de manière croissante par des phénomènes météorologiques considérés comme catastrophiques au regard des dommages occasionnés.

Cette région qui couvre 2% du territoire rassemble près d’un français sur cinq. La concentration de la population à 97 % urbaine a pour conséquence de fragiliser le fonctionnement de l’agglomération en cas d’aléa mettant en péril les réseaux. Comme il y a là des activités stratégiques pour l’ensemble national, une politique de prévention des risques à hauteur des enjeux est nécessaire.

Dans cette perspective, la gestion consiste à prévoir l’aléa, puis à prévenir les risques et à réparer. Il est possible, à partir de l’exemple récent de 1999, d’effectuer une évaluation du risque tempête en Île de France.