Cette évolution lente vers un monde vide, ou presque, aboutit à un nouveau déséquilibre dans les années 1980-1990. La rupture provient alors d'un décalage entre une sous-utilisation du milieu et de nouvelles demandes. La crise urbaine se traduit, en effet, par l'installation dans la région de néo-ruraux qui vont entraîner un renouveau démographique, et par des besoins accrus en espaces de loisirs et en " espaces verts ". L'état d'abandon, issu de la période précédente, s'avère alors incompatible avec ces aspirations nouvelles. Source de nouveaux déséquilibres " écologiques " (risques accrus d'incendies, état sanitaire déficient de certains peuplements...) et d'une banalisation paysagère, la sous-utilisation du milieu s'avère en contradiction avec les nouvelles aspirations. De nouveaux rapports sociaux à la montagne vont ainsi voir le jour, entraînant également une modification des dynamiques écologiques.

Nouvelles fonctions, nouveaux acteurs, nouveaux paysages enfin, marquent la période actuelle qui correspond à une phase de prise de conscience du patrimoine écologique. Les besoins sont variés. La mise à proximité de la montagne de Lure vis-à-vis des grandes agglomérations du midi par le biais de l'autoroute facilite grandement l'accès. L'été, la fréquentation correspond à la fois à des randonneurs et à des pique-niqueurs venus échapper aux chaleurs des basses plaines. La cueillette se développe (framboises, champignons) ce qui n'est d'ailleurs pas sans conflit avec les populations locales. Les causes d'opposition sont multiples entre ces populations locales et de nombreux acteurs.

Cette évolution lente vers un monde vide, ou presque, aboutit à un nouveau déséquilibre dans les années 1980-1990. La rupture provient alors d'un décalage entre une sous-utilisation du milieu et de nouvelles demandes. La crise urbaine se traduit, en effet, par l'installation dans la région de néo-ruraux qui vont entraîner un renouveau démographique, et par des besoins accrus en espaces de loisirs et en " espaces verts ". L'état d'abandon, issu de la période précédente, s'avère alors incompatible avec ces aspirations nouvelles. Source de nouveaux déséquilibres " écologiques " (risques accrus d'incendies, état sanitaire déficient de certains peuplements...) et d'une banalisation paysagère, la sous-utilisation du milieu s'avère en contradiction avec les nouvelles aspirations. De nouveaux rapports sociaux à la montagne vont ainsi voir le jour, entraînant également une modification des dynamiques écologiques.

Actuellement, l'environnement naturel de la montagne de Lure représente un milieu attractif pour les populations urbaines. Lieu de tourisme de nature ou de randonnées sous une très grande variété de formes (pédestres, équestres, vélo tout terrain, motos ou autos tout terrain etc.), lieu fréquenté pour la cueillette parfois intensive de framboises ou de champignons, l'espace naturel de ce territoire rural fait l'objet de projets de protection à toutes les échelles institutionnelles, de l'Europe (directive Natura 2000) à la Région (comme l'ARPE en région PACA) en passant par l'Etat dont les intermédiaires les plus présents sont la DIREN, la DRAC, la DRIRE, la DDAF, l'ONF, la DDE, la DDASS.

Espace très largement ouvert au début du 19e siècle, fruit d'une mise en valeur agro-sylvo-pastorale dans le cadre d'une société rurale très peuplée, la Montagne de Lure est devenue aujourd'hui un espace à faible densité humaine où les formations forestières et subforestières tiennent une place dominante dans le paysage.

Les milieux et les paysages de cette montagne de Lure, qui portent en eux les traces d'une ancienne anthropisation, sont considérés comme naturels et sont l'objet de convoitises ou de projets contradictoires.