En règle générale, les lois fréquence/magnitude n’ont une réelle signification si elles ne prennent en compte que des événements dont l’origine est purement naturelle.

Mais dans certains cas, des aléas naturels sont en fait partiellement provoqués par l’activité humaine. On pense bien naturellement ici au problème du réchauffement climatique, mais l’homme induit aussi des aléas géologiques.

La mise en eau d’un barrage modifie également les variations de pression d’eau dans les roches à plus grande profondeur, qui ont pour effet de favoriser l’activité sismique.

Cet effet est couramment observé, et a déclenché un séisme de magnitude 6,3 à Koyna en Inde en 1967.

L’exploitation des sites géothermiques, comme en France à Soultz ou en Suisse à Bâle, consiste à injecter de l’eau dans le sous-sol pour la chauffer. On observe alors une activité sismique très intense de microséismes.

Les exploitations minières sont également le siège d’une activité sismique modérée (les coups de toit). Les magnitudes correspondantes trahissent un aléa faible (en général M<5.0), mais qui peut néanmoins mettre en péril le personnel qui travaille dans les galeries.

Les exploitations de gaz et d’hydrocarbures, de par l’extraction de cette matière première, peuvent également perturber le champ de contrainte sur le site et déclencher des séismes, comme à Lacq (avec des magnitudes plafonnant à 4 environ).
Il faut souligner le cas exceptionnel du site de Gazli, en Ouzbékistan, dont l’exploitation est probablement liée au déclenchement de trois séismes de magnitude supérieure à 7 entre 1976 et 1984, alors que la sismicité usuelle y était très modérée.

On voit donc que ces événements induits par l’activité humaine peuvent briser la définition même de fréquence d’un aléa.