L'infrarouge thermique



C'est dans l'infrarouge thermique que les bandes spectrales sont le plus nombreuses. En effet, pas moins de sept canaux se répartissent entre les longueurs d'onde 6,2μm et 13,4μm. Les données acquises dans les bandes vapeur d'eau (6,2μm à 7,3μm) donnent des informations sur la teneur et la répartition verticale de l’humidité dans les hautes couches de l’atmosphère et sont très utiles pour l’analyse et les prévisions météorologiques à l’échelle synoptique. Sur l'image ci-dessous acquise le 27 octobre 2004, les formations particulièrement chargées en vapeur d’eau apparaissent en noir. On distingue ainsi la zone de convergence intertropicale (ZCIT) caractérisée par la ligne formée d’amas nuageux convectifs au niveau de l’équateur, mais également les enroulements des masses nuageuses caractéristiques des dépressions des zones tempérées.

Canal 'Vapeur d'eau WV6.2' de l'instrument MSG - SEVIRI



Le canal 6.2μm renseigne essentiellement sur le contenu en vapeur d'eau des plus hautes couches de l'atmosphère, alors que le canal 7,3μm est sensible au contenu vapeur d'eau aussi bien dans les moyennes que les hautes couches atmosphériques.

Image MSG acquise le 9 mars 2006, 12:00 GMT - canaux WV6.2 et WV7.3

Les différences constatées entre les deux images sont dues aux couches moyennes de l'atmosphère. On observe au nord et à l'est de l'image des masses d'air relativement humides en altitude (niveaux de gris foncés sur WV6.2) et plus sèches dans les couches moyennes de l'atmosphère (niveaux de gris relativement clairs sur WV7.3).
Crédits: EUMETSAT



Les autres bandes thermiques sont utilisées pour mesurer les températures de surface des sols, des océans (lien interne Environnement océanique) et des nuages, ainsi que la teneur en ozone.

Image MSG acquise le 6 mars 2004, 12:00 GMT - canal thermique IR10.8

Les températures les plus froides apparaissent en noir sur la thermographie.
Crédits: EUMETSAT