Définitions

Le terme de fréquence est en fait assez ambigu, pouvant posséder une signifcation temporelle et/ou purement statistique.

définition Définition

Si on adopte le point de vue strictement temporel, la fréquence d’un événement est le nombre de fois où cet événement s’est produit dans un intervalle de temps donné, divisé par la durée de cet intervalle.
L’unité utilisée pour définir une fréquence est alors l’inverse de l’unité de temps considérée (s-1, min-1, h-1,…, an-1, …, etc…). L’inverse de cette fréquence constitue la période de retour de l’événement, et s’exprime en unité de temps. En règle générale, l’unité de temps utilisée pour les phénomènes naturels est l’année. Ces événements ne se produisant pas à intervalles strictement réguliers, les grandeurs ainsi définies sont en fait des valeurs moyennes et ne doivent pas être considérées comme des prédictions exactes.
Si on adopte le point de vue purement statistique, la fréquence d’un événement fait abstraction du temps. Elle est en fait équivalente à une probabilité : pour un aléa donné, on définit la fréquence comme étant la proportion d’événements présentant une caractéristique précise par rapport à la population totale des événements (par exemple, le nombre de séismes de magnitude supérieure à 6,5 divisé par le nombre total de séismes enregistrés). C’est alors une quantité sans dimension.



Nous verrons, notamment du fait des difficultés de la prédiction à long terme des événements, que la fréquence utilisée dans les études d’aléa possède une double signification, temporelle et statistique.

complement Complément

Dans le cadre de l’aléa, il est important de désolidariser les notions de fréquence et de période de retour de celle de cycle.
Un phénomène est dit cyclique au sens strict si les conditions environnantes sont rigoureusement identiques à son initiation et à sa terminaison.
Il apparaît ainsi que le phénomène survient avec une fréquence temporelle parfaitement bien définie (ex : la position de la Terre par rapport au Soleil décrit un cycle quasi-parfait).



Dans le cas des phénomènes naturels, les conditions précédant et suivant un événement ne seront jamais identiques.

On peut également noter que deux événements de tailles très différentes pourront d’ailleurs engendrer un aléa comparable en un lieu donné (par exemple dans le cas des séismes du fait de la dualité magnitude/distance – un séisme très fort mais lointain peut engendrer la même accélération maximale du sol qu’un séisme plus faible mais plus proche). Dans ce cas-là, on voit donc que la notion de cycle disparaît complètement.
La conséquence directe est que la fréquence temporelle du phénomène considéré ne possède pas une valeur parfaitement définie, mais est caractérisée par une valeur moyenne affectée d’une incertitude plus ou moins grande.

remarque Remarque

Attention aux homonymes : dans le domaine de l’évaluation de l’aléa tel qu’il est présenté dans cette section, la fréquence temporelle et/ou statistique se rapporte toujours à un nombre d’événements distincts.
Par exemple, on considérera le nombre de séismes se produisant dans une région donnée, et non pas la fréquence temporelle des oscillations du signal observées sur un sismogramme.

Le terme de fréquence est en fait assez ambigu, pouvant posséder une signification temporelle et/ou purement statistique.

 
Définition

Représentation graphique de l'enregistrement d'une onde sismique, réalisé au moyen d'un sismomètre.