Et l'aléa devient plus ou moins événement




Le dimanche 26 décembre 1999 entre six heures et huit heures, l’Île-de-France a été frappée par une tempête d’une force rare. Il y a sept morts et les dégâts sont immenses… « une catastrophe » titrent les journaux.

A un moment précis. Tout événement est un fait historique.

Lothar est daté du 26 décembre, lendemain de réveillon d’un long week-end de Noël, un dimanche matin de bonne heure, entre 5 et 7 heures.
Dans ce cas, le jour et l’heure peuvent être considérés comme des phénomènes aggravants. En effet, les messages d’alerte, en particulier les bulletins  émis par Météo France, les BRAM abandonnés depuis pour les cartes de vigilance, ne toucheront pas tous leurs destinataires au bon moment. Les bureaux sont encore vides et les destinataires ne prendront donc pas tous les décisions nécessaires.

Carte de vigilance météorologique

Diffusée le samedi 18 mai 2002 à 5h47. Valable jusqu’au dimanche 19 mai 2002 à 06h00.
Crédits: Météo-France.



Mais le même moment peut s’avérer bénéfique : le jour et l’heure ont limité la catastrophe. Ce petit matin de long week end, il y a peu de monde dans les rues de l’agglomération et sur les routes de la région. Rien à voir avec l’avant-veille, vendredi 24 décembre entre 17 et 19 heures !

Quand les arbres d’alignement vont tomber comme des châteaux de cartes, pas d’embouteillages, peu de piétons… et heureusement sinon, le bilan aurait été autrement plus lourd. Autre temporalité favorable, beaucoup de services étaient demeurés en veille par suite de la grande peur occasionnée par le passage à l’an 2000, qui devait entraîner des bugs informatiques…

 
Définition

Nom de la tempête du 26 décembre 1999 (France, Suisse, Allemagne, Danemark).

Définition

Bulletin d’alerte anciennement émis par Météo-France