Leçon 6 - Les territoires de l'immigration au XX° siècle

3.1. Mutations globales, conséquences régionales

  • Une politique de décentralisation industrielle inspirée des thèses de Jean-François Gravier avait été mise en place à partir de 1955 ; la région s'est délestée au profit de la province de ses emplois industriels non qualifiés et a perdu 500 000 emplois industriels en vingt ans

Rappel

Voir aussi leçon 7

  • Les deux chocs pétroliers successifs de 1973 et 1979 entrainent à terme l'entrée dans une crise économique longue qui met fin peu à peu à la banlieue industrielle et ouvrière, ce qui n'est pas compris sur le moment par les responsables politiques ; c'est la fin du système fordiste, fournisseurs d'emplois non qualifiés occupés par les travailleurs immigrés.

  • Le chômage structurel apparaît au début des années 1980 et touche les jeunes, les non qualifiés, les femmes ; les étrangers non européens sont deux fois plus touchés que les nationaux. Les enfants entrés en France avec un faible bagage scolaire ou des difficultés linguistiques se trouvent piégés dans un environnement où la demande de travail manuel s'amenuise. Aussi les perspectives d'emploi, fermées peu à peu pour les pères, ont-elles frappé par ricochet la génération suivante, qui s'est trouvée enfermée dans le chômage. Ainsi, les licenciements d'étrangers représentent dans les années quatre-vingt près de la moitié des licenciements dans des secteurs comme l'automobile ou le BTP. Au total, de 1975 à 1990, 40 % des postes de travail occupés par les étrangers dans l'industrie ont été supprimés. Alors qu'ils représentaient 12 % des salariés dans les établissements de plus de dix personnes fin 1973, ils n'en représentent plus que 7,7 % fin 1991 et 6,6 % fin 1995.

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