Leçon 1 - Haussmannisation et annexion : la modernisation de la capitale et la naissance de la banlieue - Du milieu du XIX° siècle à la première guerre mondiale

3.2 Paris, ville fortifiée : la construction des fortifications 1841-1845

Dans un contexte de tensions internationales avec l'Angleterre, Thiers arrache au Parlement la décision de construire un rempart autour de la capitale. Les discussions se terminent par le vote de la loi du 1 avril 1841 (les travaux avaient commencé sans l'accord des Chambres). Le tracé du mur ne s'appuie sur aucune des défenses « naturelles » de la capitale et semble répondre à deux principes : dépasser l'espace urbanisé en 1840, conserver des terrains agricoles pour permettre à la capitale de supporter un siège. Il faut cinq ans de travaux pour faire un mur continu et des forts avancés. Soit 34 kms de murs, 52 entrées, 94 bastions, une rue militaire, un rempart, une zone non aedificandi de 216 m de large, etc. Une longue muraille englobe certaines communes ou en intègre des portions d'autres, plus ou moins étendues déterminant une zone d'entre-deux-murs entre celui des Fermiers généraux et les fortifications, appelée à l'époque la « petite banlieue ».

Définition

Zone non aedificandi : bande de 216 mètres de large sur laquelle il est interdit de construire pour des raisons militaires et qui se couvrit de constructions légères et misérables.

A contretemps de l'évolution des autres villes européennes, Paris se retrouve emmuré, alors que Vienne supprime sa première enceinte en 1858, suivie en cela par les villes allemandes et autrichiennes ; Londres n'a jamais eu autre chose que les murs de la City, incendiés en 1666.

Complément

Photo des fortifications de Thiers, vers 1871InformationsInformations[1]
  1. Source : Archives de Paris

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