2.2. Dans le souvenir de la Guerre d'Algérie
Les premières difficultés apparaissent dans la décennie 1970-1980 : elles mettent souvent aux prises différents groupes issus des anciens départements de l'Algérie coloniale : rapatriés, Français musulmans d'Algérie, harkis, entre eux et dans leurs rapports avec les populations locales. Peu médiatisées sur le plan national, elles ont laissé de faibles traces dans la mémoire collective : à la Courneuve, au Nord de Paris, en 1971, un jeune est tué au café Le Nerval ; dans la même cité en juillet 1983, un enfant algérien de 10 ans est tué par un coup de fusil par un habitant, et le quartier s'embrase. En banlieue lyonnaise, premier incident en 1971, à Vaulx-en-Velin, dans une cité construite pour accueillir des harkis; 1975, premières mises à sac de locaux scolaires, 1978, premiers « rodéos ».
La démolition de la cité Olivier - de - Serres à Villeurbanne sous le mandat du maire socialiste Charles Hernu, conçue comme moyen de résoudre les difficultés de cohabitation des populations, préfigure les opérations de renouvellement urbain du plan Borloo.
