Leçon 8 - Crises des banlieues, politique de la ville et émeutes urbaines (1970- 2005)

1.1. Les habitants, malades des grands ensembles ?

Dès la construction des grands ensembles , des spécialistes issus du monde des œuvres sociales et des associations familiales, des médecins, des psycho-sociologues , des psychiatres construisent un répertoire négatif qui condamne les formes et la localisation des nouveaux ensembles d'habitation et s'inquiètent de la possibilité d'y développer une vie sociale.

Le seul discours positif est tenu par les « animateurs » des grands ensembles, des habitants pionniers qui sont aussi des militants associatifs. Ces quartiers n'ont jamais été perçus positivement, sauf dans les années 1950, où ils apparaissent comme la seule solution à la crise du logement. Né de l'acceptation du lien entre construction de masse, standardisation et nécessite d'un rattrapage rapide des décennies de non construction, ce système de construction, mis en place dans les années 1950, se met à tourner à plein régime alors qu'il est déjà dépassé et critiqué. L'inadaptation des jeunes à l'habitat collectif, les grands ensembles comme fabrique de « blousons noirs » et école de la violence deviennent un thème médiatique puis une question de politique publique dès les années 1960.

ComplémentLa jeunesse des cités, question d'action publique

Thibault Tellier, « Les jeunes des ZUP : nouvelle catégorie sociale de l'action publique durant les Trente Glorieuses », Histoire@politique, n°4, janvier-avril 2008 : http://www.histoire-politique.fr/index.php?numero=04&rub=dossier&item=44

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