Leçon 4 - Banlieue rouge, l'apogée d'une culture ouvrière (1930-1980)

Cours

En banlieue rouge, les élus locaux se réclamant du communisme témoignent de l'entrée en politique des couches populaires et forment une génération politique neuve, absente de la capitale. Les maires communistes sont le pivot du système : anciens militants voués à la carrière municipale, notables proches et dévoués, principe d ‘ identification à la commune , ils font bénéficier leur parti de leur charisme à dimension locale.

  • Jean-Marie Clamamus, maire de Bobigny de 1919 à 1944,

Bobigny, années 1920 ; départ d'une course cycliste sous l'égide de la municipalité communiste ; à droite , avec une barbe et un chapeau, le maire communiste Jean-Marie ClamamusInformationsInformations[1]
  • Louis Péronnet, maire de Bezons de 1926 à 1961,

  • Victor Dupouy, maire d'Argenteuil de 1935 à 1977,

  • Waldeck L'Huillier à Gennevilliers adjoint au maire de 1934 à 1939, maire de 1944 à 1973,

Tous montrent l'importance de la continuité. Le maintien de l'hégémonie politique locale conduit à la mise en tutelle ou à la marginalisation des autres courants, comme à l'emploi de méthodes violentes ou illégales, telle la fraude électorale aux municipales de 1983. Le plus souvent cependant, la domination communiste était le produit d'un réel consensus local; ainsi en 1962, les vingt-deux directeurs d' écoles d ' Aubervilliers , dont aucun n'est communiste, appellent tous à voter pour Waldeck-Rochet.

  1. Source : carte postale, collection particulière de l'auteur

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