2.5 Loger les travailleurs
Le communisme banlieusard a prospéré dans les zones de croissance démographique rapide : dans l'entre-deux-guerres, comme entre 1956 et 1966 dans les grands ensembles de Bagneux ou d 'Orly, le nombre de voix communistes augmente avec la population. Il a tiré parti de la longue crise du logement populaire que l'agglomération parisienne a connue des années 1920 jusqu'à la construction des grands ensembles. Les zones de sous-équipement urbain, lotissements des années 1930 ou les grands ensembles des années 1960 ont été ainsi propices au déploiement du PC. Des communes dortoirs ouvrières ou des communes peuplées de couches moyennes salariées, ont pu devenir comme Sarcelles entre 1965 et 1984 ou Sèvres de 1971 à 1983 d'éphémères municipalités d'Union de la gauche à direction communiste. Le choix du tout social locatif de l'après-guerre, qui paraissait satisfaire les besoins des populations et regrouper un électorat populaire, a été massivement suivi.