Leçon 2 - Croissance de la banlieue et diversification des espaces 1860-1940

Texte de la chanson « Quand on ‘s promène au bord de l'eau » 1936

Paroles : Julien Duvivier et Louis Poterat,

Musique : Maurice Yvain et Jean Sautreuil

Editions et Productions Théâtrales Chappell

« Quand On S'promène Au Bord de L'eau

Du lundi jusqu'au sam'di,

Pour gagner des radis,

Quand on a fait sans entrain

Son p'tit truc quotidien,

Subi le propriétaire,

L'percepteur, la boulangère,

Et trimballé sa vie d'chien,

Le dimanch' viv'ment

On file à Nogent,

Alors brusquement

Tout paraît charmant ! ...

{Refrain:}

Quand on s'promène au bord de l'eau,

Comm' tout est beau...

Quel renouveau ...

Paris au loin nous semble une prison,

On a le cœur plein de chansons.

L'odeur des fleurs

Nous met tout à l'envers

Et le bonheur

Nous saoule pour pas cher.

Chagrins et peines

De la semaine,

Tout est noyé dans le bleu, dans le vert ...

Un seul dimanche au bord de l'eau,

Aux trémolos

Des p'tits oiseaux,

Suffit pour que tous les jours semblent beaux

Quand on s'promène au bord de l'eau.

J'connais des gens cafardeux

Qui tout l'temps s'font des ch'veux

Et rêv'nt de filer ailleurs

Dans un monde meilleur.

Ils dépens'nt des tas d'oseille

Pour découvrir des merveilles.

Ben moi, ça m'fait mal au cœur ...

Car y a pas besoin

Pour trouver un coin

Où l'on se trouv' bien,

De chercher si loin...

{Refrain} »

Question

Analyser comment cette chanson, dont il est aisé de trouver une interprétation par Jean Gabin sur internet, oppose Paris, la ville du travail et des contraintes qui semble une prison, à Nogent, au bord de la Marne, espace naturel sans contraintes.

PrécédentPrécédentSuivantSuivant
AccueilAccueilImprimerImprimer Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Droits réservés Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de ModificationRéalisé avec Scenari (nouvelle fenêtre)