Texte de la chanson « Quand on ‘s promène au bord de l'eau » 1936
Paroles : Julien Duvivier et Louis Poterat,
Musique : Maurice Yvain et Jean Sautreuil
Editions et Productions Théâtrales Chappell
« Quand On S'promène Au Bord de L'eau
Du lundi jusqu'au sam'di,
Pour gagner des radis,
Quand on a fait sans entrain
Son p'tit truc quotidien,
Subi le propriétaire,
L'percepteur, la boulangère,
Et trimballé sa vie d'chien,
Le dimanch' viv'ment
On file à Nogent,
Alors brusquement
Tout paraît charmant ! ...
{Refrain:}
Quand on s'promène au bord de l'eau,
Comm' tout est beau...
Quel renouveau ...
Paris au loin nous semble une prison,
On a le cœur plein de chansons.
L'odeur des fleurs
Nous met tout à l'envers
Et le bonheur
Nous saoule pour pas cher.
Chagrins et peines
De la semaine,
Tout est noyé dans le bleu, dans le vert ...
Un seul dimanche au bord de l'eau,
Aux trémolos
Des p'tits oiseaux,
Suffit pour que tous les jours semblent beaux
Quand on s'promène au bord de l'eau.
J'connais des gens cafardeux
Qui tout l'temps s'font des ch'veux
Et rêv'nt de filer ailleurs
Dans un monde meilleur.
Ils dépens'nt des tas d'oseille
Pour découvrir des merveilles.
Ben moi, ça m'fait mal au cœur ...
Car y a pas besoin
Pour trouver un coin
Où l'on se trouv' bien,
De chercher si loin...
{Refrain} »
Question
Analyser comment cette chanson, dont il est aisé de trouver une interprétation par Jean Gabin sur internet, oppose Paris, la ville du travail et des contraintes qui semble une prison, à Nogent, au bord de la Marne, espace naturel sans contraintes.