Leçon 2 - Croissance de la banlieue et diversification des espaces 1860-1940

3.3 Loisirs en banlieue

La sortie dominicale des Parisiens se fait dans les guinguettes sur l'herbe rase des fortifs. Les protagonistes de La Comédie Humaine, le frère et la sœur Rogron, s'offrent « des divertissements économiques » dans les guinguettes de Vincennes ; Mme Vauquer, qui tient la pension éponyme dans Le Père Goriot, rêve de « petites parties » dominicales à Choisy et à Gentilly. Les bords de Seine puis les bords de Marne, les forêts périurbaines voient se multiplier les bals, les cafés, les guinguettes. Les Parisiens viennent s'aérer au bon air de la banlieue, jugé plus pur. Une vie associative formalise sports et divertissement : la société nautique des bords de Marne, des sociétés de tirs à l'arc, d'athlétisme, de gymnastique, des fanfares s'organisent à partir des années 1880.

A l'instar de la bourgeoisie, des ménages de petits bourgeois ou de salariés aisés font construire des cabanons du dimanche, des cottages à l'anglaise ou des maisons de campagnes ; des guides sur les environs de Paris répertorient le prix des terrains et les opportunités. Le peuple urbain s'accoutume à sortir de la ville pour se distraire d'abord, pour y résider ensuite.

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