3.2. Humaniser le béton criminogène
De 1975 à 1981, les politiques de la ville successives tentent d'humaniser le béton avec l'aide des animateurs sociaux et de locaux spécialisés, tout en réhabilitant une dizaine de quartiers de logement social dégradés dans le cadre des procédures Habitat et Vie sociale . En même temps, le Comité d'études sur la violence, la criminalité et la délinquance, installé en avril 1976 sous la présidence d'Alain Peyrefitte rend son rapport final au président de la République le 27 juillet 1977. Pour le Comité, il existe un rapport de causalité entre les formes urbaines et les manifestations de violences qui se développent en France depuis plusieurs décennies. La ville moderne sécrète violence et insécurité et les moyens de maintien de l'ordre public doivent être adaptés au nouvel urbanisme. Les structures associatives doivent reconstituer une solidarité de voisinage qui soit en capacité d'œuvrer à la tranquillité du quartier.
