Leçon 3 - La question du logement populaire : lotissements pavillonnaires et logement social dans l'entre-deux-guerres

3.3 L'évolution des banlieues-jardins à la française

Reconnaître l'architecture sociale des années 1920- 1930 : emploi fréquent de la brique ou de la meulière, détails décoratifs soignés, mélange d'individuel et de collectif, présence d'équipements collectifs.

  • Les premières cités des années 1920 (Dugny, Stains, Les Lilas, Drancy) imitent le modèle anglais avec des cottages répartis le long d'une voirie pittoresque et sinueuse et des emprunts à l'architecture régionaliste.

La cité jardin des Lilas s'inspire directement du modèle des cottage anglaisInformationsInformations[1]
  • Les modèles de l'architecture sociale de l'Europe du Nord (Belgique, Pays Bas, Allemagne, Autriche) sont repris au Pré Saint Gervais, avec des immeubles collectifs bas en brique aux formes arrondies imitées du Bauhaus

La cité jardin en construction au Pré Saint Gervais, années 1920InformationsInformations[2]
Le Pré Saint Gervais , avenue Edouard VaillantInformationsInformations[3]

A droite, les HBM en immeubles de brique bas ; à gauche, constructions privées dans une commune de banlieue limitrophe de Paris.

  • Pour des raisons de coût, la crise économique aidant, le collectif l'emporte ; la construction de la cité de la Muette à Drancy manifeste le triomphe de la modernité architecturale : Marcel Lods et Eugène Beaudoin, les deux architectes, prévoient des gratte ciels et des bâtiments bas en peigne édifiés en béton armé. Le chantier industrialisé permet une construction rapide entre 1935 et 1938, mais la cité demeure inachevée et les tours et les barres sont dédaignées par les locataires. L'ensemble devient un camp d'internement à partir de l'automne 1939, puis un camp de regroupement pour les Juifs envoyés dans les camps de concentration.

La cité–jardin de la Muette à Drancy, carte postale, fin des années 1930InformationsInformations[4]
Les gratte ciels de Drancy, carte postale, fin des années 1930InformationsInformations[5]
  • A Paris, des groupes de HBM de briques entourent la capitale sur l'emprise des fortifications arasées et logent les ménages de salariés urbains, y compris les classes moyennes.

Les HBM du boulevard Ney (Paris, 18ème arrondissement) : la ceinture des immeubles à coeur ferméInformationsInformations[6]
Les HBM du boulevard Sérurier (Paris, 19ème arrondissement) isolent la capitale de la zoneInformationsInformations[7]
  1. Source : Carte postale, début des années 1920, collection particulière de l'auteur

  2. Source : photo archives départementales du val de Marne

  3. Source : carte postale, collection particulière de l'auteur

  4. Source : collection particulière de l'auteur

  5. Source : Collection particulière de l'auteur

  6. Source : L'Illustration, 28 mai 1938

  7. Source : L'illustration, 28 mai 1938

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