Introduction
La banlieue parisienne de l'entre-deux-guerres présente l'intérêt d'offrir trois types de logement à destination des classes populaires : les lotissements pavillonnaires, le plus souvent sans aucun aménagement ni équipements, proposés par la spéculation immobilière privée, les groupes de HBM et les premières cités-jardins à la française construits par le logement social, le tout sur fond de crise aiguë du logement. Des années 1880-1890 aux années 1960, la question du logement populaire, dans une agglomération qui ne cesse de s'accroître, et qui reste la première région d'immigration provinciale et étrangère du pays, reste sans solution. La « crise du logement », qui est la manifestation épisodique du déficit chronique de logement populaire, fait l'actualité à la Belle Epoque, puis dans les années 1920, sur fond de peur de la banlieue rouge naissante et d'interpellation de l'Etat par l'opinion publique qui dénonce le scandale des mal – lotis.
Rappel : La banlieue rouge fait l'objet de la leçon 4.
Plan
Après avoir présenté le nouveau processus de croissance urbaine (1), nous examinerons la vie des nouveaux banlieusards dans leurs quartiers (2), dont les difficultés d'aménagement font apparaître les cités-jardins construites par les Offices publics comme des modèles d'urbanisme à généraliser (3).