1.3 La dilatation de la ville
La ville se développe sans contrôle des pouvoirs publics en dehors de ses limites administratives, dans les communes limitrophes comprises entre le Mur des Fermiers généraux et les fortifications. L'urbanisation y est menée par de modestes opérateurs privés – marchands de vin, petits entrepreneurs, ruraux, ouvriers - qui lotissent des terrains réunis par acquisition, ou par héritage ; ils ouvrent des voies nouvelles, respectant l'ancien parcellaire agricole, sans souci de relier les nouveaux quartiers dans une perspective d'ensemble ; le quartier des « Passages » à Levallois-Perret ou les lotissements de Belleville sont ainsi lotis pour être revendus à des petites gens. La commune de La Villette est sacrifiée à l'industrie : usine à gaz, abattoirs, raffineries de sucre, canaux, entrepôts entourent le bassin mis en service sous la Restauration. A l'Ouest, des opérations plus vastes destinées à une clientèle plus aisée tentent de structurer l'espace urbain, comme à Beaugrenelle ou dans la plaine de Passy.