Les émanations de gaz peuvent constituer dans certains cas un aléa fort.
Elles sont en général plus importantes dans les phases d’activité éruptive, néanmoins le dégazage et l’hydrothermalisme associé peuvent perdurer longtemps entre deux pics d’activité volcanique. Les gaz peuvent s’échapper constamment soit directement dans l’air via des fumerolles , ou alors s’accumuler dans des lacs de cratère qui deviennent le plus souvent acides.
Les gaz majoritaires sont l’eau et le CO2. La température des fumerolles va de 100° à plus de 500°C selon l’intensité de l’activité volcanique associée. Parmi les gaz majoritaires, des dégazages importants de CO2 peuvent tuer des espèces végétales. Un dégazage brutal en 1986 du lac Nyos au Cameroun a libéré environ un kilomètre cube de gaz carbonique CO2 provoquant la mort de plus de 1 700 personnes ainsi que de nombreux animaux.
Parmi les gaz minoritaires, le dioxyde de soufre SO2 et d’autres gaz émis par les volcans (H2S, HCl, HF) réagissent avec l’oxygène de l’air ambiant pour produire un nuage acide de pollution appelé vog et des pluies acides. Le vog est susceptible de créer des problèmes respiratoires alors que les pluies acides s’attaquent à la végétation et peuvent contaminer les réserves d’eau potable.
Dépôts de soufre autour d'un champ de fumerolles en Nouvelle-Zélande


70 hectares d'arbres sont morts par un dégagement important de CO2 du sol (Mammoth Mountain volcano, California)


VOG (Volcanic smog) au dessus d'Hawaï

