En termes de déstabilisation des flancs des volcans, les interactions eau / sédiments constituent un aléa fort.

Les lahars (ou coulées de débris) transportent une grosse quantité de sédiments ce qui les apparentent à de véritables torrents de pierres.
Si la proportion de sédiments par rapport à l’eau dépasse les 60%, on parle alors de coulée de débris. Les lahars peuvent aussi prendre la forme de coulées de boue si leur proportion d'argile est forte (taille des particules transportées sont fines). Des coulées de débris résultent d'un mélange d'une grande quantité de sédiments volcaniques non indurés (cendres, lapillis, bombes…), en position instable sur l’édifice volcanique, et d'eaux, d'origines variés (pluies abondantes, rupture des parois d’un lac de cratère…). Ces lahars peuvent être syn-éruptifs ou alors peuvent se produire à tout moment sans qu’il y ait pour cela une activité volcanique reliée dans le temps (post-éruptifs et/ou non éruptifs). La vitesse moyenne du front des coulées sur les pentes et le piémont du volcan est généralement de l'ordre de quelques mètres par seconde. Sa hauteur varie de quelques centimètres à plusieurs mètres. En termes d’impact, ces coulées peuvent provoquer la destruction des habitations par les blocs charriés, voire même l’ensevelissement de villes ou villages sous une couches de lahars.

A part les coulées de débris ou de boue où l’apport d’eau météorique est primordial, des déstabilisations catastrophiques des flancs des volcans par des glissements gravitaires ou des avalanches de débris peuvent être induits par l’activité sismique locale mais aussi par l’état d’altération des flancs du volcan. Les altérations hydrothermales et/ou météoriques provoquent une modification minéralogique des flancs du volcan (notamment au niveau des fumerolles). Ces altérations vont générer des changements dans le comportement mécanique de l’édifice rocheux conduisant à des glissements gravitaires en masse qui s’apparentent à de véritables écroulements ultrarapides de flancs de volcans. Ces glissements gravitaires génèrent souvent à leur tour des tsunamis.